Je me joins aux protestations contre la décision de défigurer un peu plus le Vieux-Lévis. Cette problématique est d’intérêt public, et non d’intérêt strictement privé, puisqu’elle concerne le bien-être de toute une population. Non seulement toute perte matérielle de patrimoine bâti est irrémédiable, mais l’esthétique et la symbolique qui s’y rattachent sont aussi au cœur des enjeux à considérer. Les décisions à courte vue des promoteurs ont des conséquences à long terme que les élus devraient prendre en considération. La nouvelle loi sur le patrimoine culturel préconise la précaution dans la gestion de l’héritage commun. La démarche visant à la création d’un arrondissement historique dans le Vieux-Lévis va dans ce sens. Les études de caractérisation et les projections sont indispensables avant de prendre des mesures irréversibles.
Patrice Groulx
Chargé d’enseignement
Directeur associé du programme de Baccalauréat intégré en sciences historiques et études patrimoniales.
Département d’histoire, Faculté des lettres, Université Laval