Sur la rue Saint-Laurent, dans le secteur de la Traverse, la construction d’un grand hôtel de sept étages sur 100 m en façade pose un problème sérieux : l’étroitesse du terrain au pied de la falaise. Il n’y a présentement que 15 m. de disponible à l’extrémité est, et 20 m à l’extrémité ouest. Pour avoir une occupation rectangulaire, l’hôtel devrait avoir 15 m pour laisser un dégagement de la falaise, ou pour occuper 20 m, il faudra enlever au pied de cette dernière jusqu’à 5 mètres sur une distance de plus de 40 m .
Dans le texte du PPU Vieux-Lévis, on peut y lire la préoccupation des rédacteurs :
« La falaise marque le territoire lévisien et confère au Vieux-Lévis sa silhouette urbaine caractéristique.
« La mise en valeur et l’intégration harmonieuse de la falaise dans la requalification du secteur. »
« La prise en compte des risques d’éboulement lors de construction au sommet et au pied du talus. »
Ces extraits laissent donc bien voir que les principes d’intégration et d’harmonie ont été des préoccupations fondamentales dans l’esprit des membres du comité de pilotage PPU Vieux-Lévis.
L’intégration et harmonie:
Là où le comité a fait erreur, c’est lorsqu’il annonce maladroitement que « la falaise devra être intégrée harmonieusement dans le processus de requalification » . Vu que la falaise confère au Vieux-Lévis sa silhouette urbaine caractéristique, le comité aurait mieux fait d’écrire: L’intégration harmonieuse des bâtiments nouveaux au pied de la falaise.
Le comité alors aurait été dans l’obligation d’expliquer comment un bâtiment qui vient masquer la partie rocheuse de la falaise sur 100 m ne vient pas porter atteinte à la silhouette caractéristique du Vieux-Lévis.
À partir du moment où un bâtiment commence à masquer plus de 50% de la falaise, le Comité aurait du conclure que cela portait une atteinte à la silhouette urbaine caractéristique du Vieux-Lévis. Le comité a erré par manque de cohérence. Et que dire alors lorsque l’atteinte devient presque de 100 % ?
Le comité aurait pu fonder ses jugements sur ce qu’était autrefois l’équilibre et la conservation de la falaise dans le Vieux-Lévis en se référant à des photographies anciennes et très disponibles telles les suivantes:

Au sud de gauche à droite sur la rue Saint-Laurent, la Caisse d’économie de Notre-Dame de Québec, l’hôtel Kennebec et l’hôtel Bernier

En fond de scène, la Caisse d’économie de Notre-Dame de Québec, l’hôtel Kennebec et l’hôtel Bernier
En contraste, l’hôtel de la Traverse

L’Hôtel de la Traverse et les immeubles patrimoniaux qui l’encadrent
L’exemple, par excellence, du déséquilibre, de l’oubli, de la démesure et de l’imprudence, est-ce bien ce que valorise le plus grand prêteur hypothécaire de Lévis ?
Éboulis causés par main d’homme, rue Saint-Laurent
Suite en construction et maintenant édité:
Des images qui parlent de blessures ouvertes à la falaise, et de pansements métalliques
À l’ouest du quai Ultramar/Valero

Rue Saint-Laurent, à 150 m à l’ouest du quai d’Utramar/Valero
9 photos, 100 m à l’est du quai Ultramar/Valero

Marteau piqueur à l »oeuvre, début juillet 2014

Blessure ouverte à la falaise

Amas de roches à dégager

Amas de roches à dégager

Éboulis majeur, fin juillet 2014