Le gymnase du Couvent en 1989, une construction respectueuse du Vieux-Lévis, un message important ignoré par les conseils successifs de la ville de Lévis.

CouventLe journaliste Jacques Giroux dans le Journal de Québec (25.04.1989) rapportait, il y aura bientôt 25 ans, la progression des travaux de construction du gymnase du Couvent de Lévis (école Marcelle Mallet) :

« Les travaux d’excavation sont présentement en cours afin de construire cette annexe, qui aura la particularité d’être enfouie sous terre.

‘’Nous avons pris cette décision afin de ne pas obstruer la vue de nos voisins sur Québec et de ne pas altérer le caractère historique de notre bâtiment principal, vieux de 131 ans’’, a expliqué, hier, en conférence de presse, Sœur Lucille Morin, économe générale de Sœurs de la Charité de Québec.

‘’Aussi, la construction souterraine du gymnase, bien que plus dispendieuse, s’est avérée la solution à nos deux exigences’’, a ajouté Sœur Lucille Morin.’’ »

Que réserve le nouveau plan d’urbanisme pour assurer le caractère historique du Couvent ?

L’édifice ancien est situé dans la zone urbaine P 2166 dont la superficie est de 13 700 m2. Le terrain sur lequel repose le couvent occupe 60% de cette superficie. La superficie résiduelle est propriété de Groupe Déziel Inc., du mouvement Scout mondial. Le groupe Déziel loge dans une ancienne école construite en 1959, distante de la rue d’environ 40 mètres, tout comme le Couvent de Lévis d’ailleurs. Le fruit du hasard ? Certainement pas ! Une règle qui tombe sous le  »sens commun » ou fondée sur le ‘‘gros bon sens » .

Le nouveau règlement sur les plans d’implantation et d’intégration architecturale (PIIA-RV-2011-11-31) autorise dans cette zone l’agrandissement de ce bâtiment moderne. Le règlement de zonage permet une élévation de 5 étages et une implantation des murs à 3,6 mètres de la rue Déziel. Pourtant, le Couvent ne compte que 3 étages, et le sous-sol ne devient apparent qu’en raison d’une pente négative en gagnant l’ouest. Une règle qui n’a absolument  »pas de bons sens »

La réponse : RIEN DE BON

La ville n’accorde présentement pas plus de préoccupation pour le Couvent de Lévis (1858) qu’elle n’en a accordée initialement à la maison Davies (182 ans), à la maison Poitras (137 ans), à la maison du photographe A.-R. Roy (130 ans) ou à la Halle Notre-Dame (127 ans). Ce qui importe d’abord pour la ville, ce sont les intérêts des promoteurs et ceux des prêteurs hypothécaires, sans oublier les revenus de la taxation. Grand gabarit et densification sont ainsi devenus les principales règles de conduite. Le PIIA est appliqué de manière stricte pour les petits propriétaires et avec une largesse extrême pour les projets de 30 000 000 $ millions.

Yvan-M. Roy

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