Le conseil municipal, établi en tribunal administratif le 21 février, a entendu les requêtes en appel de la décision de démolir le bâtiment situé au 35-37 côte du Passage, déposées et plaidées par trois citoyens de Lévis. Bien que ces requêtes aient été appuyées sur de très nombreux arguments relatifs soit à la santé du bâtiment (tel qu’évalué par des ingénieurs puis par un architecte) et à ses particularités sur le plan historique (le plus ancien de la côte du Passage, datant de 1832) , soit à l’intégrité du caractère patrimonial de ce quartier pour lequel le ministère était prêt à donner le statut d’arrondissement historique, soit à la qualité de vie des citoyens à proximité de la nouvelle construction, et bien d’autres motifs encore, le conseil de ville a décidé de faire fi de toutes ces considérations.
Le 2 avril, le conseil municipal a maintenu la décision du comité de démolition de permettre la démolition de cette maison patrimoniale pour que s’y construise un complexe de condominiums s’élevant sur toute la dimension du terrain, sans cour arrière et avec stationnement souterrain. Point à l’ordre du jour livré en quelques secondes et sans explication aucune après deux ans de travaux et de représentations par les citoyens.
L’administration Roy-Marinelli vient de démontrer une fois de plus son mépris du patrimoine et des citoyens et ce dans l’axe identitaire premier qu’est la Côte du Passage dans le Vieux-Lévis , en dépit des beaux discours et des belles brochures qu’elle publie sur le patrimoine. Aucune protection n’est en réalité offerte pour le patrimoine bâti – on néglige et on démolit les maisons – , pour le patrimoine végétal – on coupe les arbres pour construire avec des marges de recul à zéro – , ni pour le patrimoine visuel – les « points de vue » et les percées visuelles qui font de notre quartier qu’il est beau, qu’il respire et qu’il est agréable à vivre.
Un pas de plus vers la dénaturation du Vieux-Lévis déjà bien entamée.
Une honte!