Propriétaires :
Actuel : 9094-2285 Québec inc.
(Denys Garant et autres)
en 1828 : John Davies
en 1832 : George Ramsay
1900 : Jules Tessier sénateur
Évaluation du bâtiment et année de construction :
148 300$ La ville indique 1870, mais possiblement 1828.
1986 : Incendie (perte d’un étage)
Évaluation du terrain et superficie :
77 400$
795 m2
État du dossier ou de la demande :
Demande initiale en avril 2010, réaffichage en 2011 : L’avis de démolition a été autorisé le 25 octobre 2011.
Triste nouvelle. La patrimoine a de moins en moins la cote. C’est un combat permanent pour en assurer, où que nous nous trouvions, la protection, voire la survie. Carl Lavoie, archéologue
La maison Davies-Ramsay ! J’ai un gros pincement au coeur de la savoir condamnée. Sacrilège d’abattre une maison témoin du passé et faisant partie d’un tout historique. Je la vois tous les jours depuis 15 ans et surtout je pense aux propriétaires amoureux de leurs maisons-avec-âme dans notre rue. Surtout ceux qui perdent en qualité de vie et de vue. C’est un gaspillage éhonté. J’espère seulement que cette décision sera classée plus tard comme une grave erreur de décision et que ça reste dans l’histoire que des maisons ont été exécutées et que ce soit déclaré comme aberration.
Il ne restera que des photos, il ne restera rien pour la valeur historique non plus touristique . Aujourd’hui, quel grand échec…de passer à côté de l’avenir du passé ! Les démolisseurs n’ont aucun scrupules ni conscience d’une telle valeur.
J’étais présente à la réunion du comité de démolition hier soir au cours de laquelle 3 conseillers municipaux nous ont annoncé la mauvaise nouvelle. Je suis consternée de cette décision. L’acceptation de la démolition du 35-37 a été prise par de petits bureaucrates qui se bornent stupidement à leurs petits règlements et qui démontrent un manque flagrant de respect pour les humains et pour la vie. S’ils ne sont pas stupides, alors est-ce que Garant aurait promis son vote et celui de tous ses amis lors de prochaines élections ? Cette décision est irrecevable et les membres du comité vont se battre jusqu’au bout.
SENTENCE D’EXÉCUTION CONTRE LA MAISON DAVIES-RAMSAY
Le 15 novembre 2011, après avoir mis tout le poids nécessaire, le Comité de démolition de Lévis et la ville de Lévis ont obtenu une sentence d’exécution contre la maison Davies-Ramsay, une solide construction de brique construite aux alentours de 1830 dans Aubigny, la ville mère de Lévis. La maison était coupable d’avoir subi une rénovation »fardée » suite à l’incendie de 1986 qui l’avait amputée de son étage supérieur. Pourtant, le Comité avait reçu la preuve que le remplacement de toute les ouvertures par des fenêtres et portes patrimoniales de qualité supérieure aurait pu lui rendre les 3/4 de son cachet d’antan, le tout pour la somme de 33 500 $, taxes et pose incluse, le prix d’une cuisine de luxe.
Le, ou vers le 15 décembre aura lieu la sentence par démolition. Un jour triste pour le Vieux-Lévis qui subit un autre revers porteur de sérieuses conséquences. Le bouquet d’arbres et de verdure du jardin disparaîtra. Une « verrue » contemporaine viendra occuper tout l’emplacement laissé vacant, ne laissant aucune place pour la croissance d’un seul arbre. Dix condos avec façade Disney, côtés style motel de banlieue. Un vrai cadeau pour les vendeurs de portes-patios. Un drame pour les voisins immédiats.
Pas de « Quartier historique », pas de PPU, pas de PIIA, pas de moratoire, pas de subventions, pas de protection règlementaire. Trois Hourras! pour le conseil diront les promoteurs.
Avant que tout ce récent bazar commence, le journaliste américain Thomas Thompson avait visité Lévis. Il a tracé un portrait peu flatteur de notre ville : « Au vingtième siècle, on abattit les grands arbres, et les bulldozers dévastèrent le sol fertile pour construire cette triste petite ville sans charme, hormis sa position au bord du grand fleuve et sa très belle vue de la grande ville. Le visiteur nouvellement arrivé à Lévis aurait pu croire qu’un urbaniste dément avait été déraciner ce qu’il y avait de pire sur le continent nord-américain pour le greffer sur cet emplacement historique. C’était comme si tous les fleaux étaient tombés ensemble sur la pauvre communauté. (La Trace du Serpent, 1980)
Dans un mois, l’état major de Lévis fera le bilan des célébrations du 350e anniversaire de la communauté. Le Vieux-Lévis portera alors le deuil de la maison Davies-Ramsay. L’historien et ancien maire Joseph-Edmond Roy (1895-1900) aurait conclu: un véritable »acte de vandalisme. »
Un vieux Lévisien trahi !