Le Comité de démolition de la ville de Lévis a publié le 28 janvier dernier dans le journal Peuple Lévis une demande en démolition de parties ou totalité des derniers bâtiments du Fort Numéro Trois dont les terrains sont situés sur le boulevard Guillaume Couture, quelques centaines de mètres à l’ouest du boulevard Kennedy. Le journaliste Pierre Duquet a fait un exposé de la situation dans l’édition électronique du Peuple Lévis du 30 janvier. Les citoyens intéressés ont donc 10 jours à partir du 28 janvier pour manifester leur opposition auprès du Comité ci-dessus mentionné.
http://www.lepeuplelevis.ca/2015/01/30/demande-de-demolition-du-fort-numero-trois
Sur Youtube, un court vidéo sur les trois forts et les surprises concernant le Fort NO 2 :
Mon coeur a presque cessé de battre en lisant l’avis de démolition dans le journal, samedi….
Mais en même temps, les coûts pour le restaurer seraient probablement astronomiques, d’autant plus que le bâtiment fut largement modifié pour les besoins de l’ancienne cimenterie. Pour y passer beaucoup de temps, je vous dirais que ne serais-ce que pour le conserver TEL QUEL, uniquement pour éviter qu’il ne s’effondre éventuellement, rien que ça coûterait beaucoup d’argent. Il y a encore des couloirs en rayons, visibles à l’extérieur. On voit, de dehors, que c’est complètement rempli d’eau, gonflé, prêt à éclater. Il y a des sections que même ma curiosité hyperactive n’ose pénétrer tant le danger est visible. Néanmoins, c’est un choc. J’ai été y dîner tous les jours jusqu’à ce qu’il fasse trop froid, malgré mon maigre 30 minutes de dîner. J’aime cet endroit, il est particulier, il m’inspire, il me parle..
J’avais un petit projet qui prenait forme dans mon esprit pendant que j’attendais que l’hiver passe. Je voulais informer les gens sur ce qu’était cet endroit, les raisons qui motivèrent sa construction et ce à quoi il a servi depuis. Je voulais imprimer un panneau d’interprétation en 24×36 que je voulais plastifier, et l’apposer sur le bâtiment (et répéter l’opération chaque fois qu’elle serait détruite), je voulais aussi attirer les gens en direction du fort, au moyens de petits écriteaux par exemple, car ce que l’on voit du boulevard n’a RIEN À VOIR avec ce que l’autre côté cache au regard urbain. Lorsqu’on y pénètre, c’est un vrai choc. Depuis 2012 que je réside à Lévis, et personne n’était capable de me dire quel était ce gros bâtiment abandonné le long du boulevard. Puis j’y suis allé et c’est à partir de ce moment précis que j’ai eu la véritable piqure pour Lévis et ses joyaux cachés, tout en étant carrément stupéfaite de l’ignorance généralisée sur la richesse historique et patrimoniale dont jouissent les Lévisiens et Lévisiennes.
J’irai certainement le visiter quelque dernières fois, malgré le froid. Je ramasserai les plus belles briques, tout un chargement: j’en ferai un foyer de briques extérieur, et le feu y dansera tout l’été.
La vue panoramique est désormais chose du passé, avec la construction des blocs résidentiels de Logisco sur St-Georges. Aujourd’hui, seuls ceux qui ont les moyens ont la vue…