D’abord introduisons Guy Lachambre. Il fut élu en 1947 maire de Saint-Malo en pays Breton. La ville avait été détruite à 80% dans le mois d’août 1944 par les troupes alliées. Il a présidé la reconstruction de Saint-Malo de 1947 à 1965. Aujourd’hui, il est inscrit sur un grand médaillon en bronze apposé sur l’hôtel de ville : « Guy Lachambre, 1898-1975, ensemble nous ferons resurgir Saint-Malo ».
Voyons comment se trouvait Saint-Malo quand Lachambre a débuté son premier mandat en 1947, et comment se trouvait la situation quelque 20 ans plus tard.

En août 1944, le quartier Saint-Vinvent

Aujourd’hui, le quartier Saint-Vincent

En août 1944, le Château

Aujourd’hui, le Château

En août 1944, Place Saint-Vincent

Aujourd’hui, Place Saint-Vincent
Et maintenant le Vieux-Lévis, la rue Laurier au cœur de la Traverse
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En 1905, la rue Laurier, le cœur et l’âme de la Traverse
La rue Laurier en 1920
En 2017, comme si un bombardement avait touché la rue Laurier
La déchéance du quartier de la Traverse a débuté en 1955 par la démolition du Bureau de poste pour faire place à du stationnement.
Depuis 1943, la ville de Lévis, a été sous la direction des 8 maires suivants:
- Adélard Bégin (1943-1957).
- Clément-Marie Thivierge (1957-1966)
- Vincent-F. Chagnon (1966-1990)
- Robert Guay (1990-1994)
- Denis Guay (1994-1998)
- Jean Garon (1998-2005)
- Danielle Roy-Marinelli (2005-2013)
- Gilles Lehouiller (2013-20___)
Conclusion:
Si un visionnaire comme Guy Lachambre avait été maire de Lévis, au lieu de laisser dépérir le quartier historique de la Traverse, il aurait pris des moyens énergiques et extraordinaires pour lui rendre l’image qui en avait fait un emplacement des plus pittoresques.
Depuis 75 ans, quel triste bilan pour les maires de Lévis, dont Gilles Lehouiller, en position entre 1990 et 2005 comme conseiller, et depuis 2013, comme maire décideur. L’actuel maire a négligé de redonner au Vieux-Lévis, et particulièrement au quartier historique de la Traverse, son cadre historique d’origine, comme l’avait fait le maire Guy Lachambre dans les années suivant les bombardements alliés vers la fin de la Deuxième Guerre Mondiale.falaise
Le PPU de 2017 relatif au Vieux-Lévis :
« La falaise lévisienne : un élément naturel identitaire. La rive fluviale étroite du Vieux-Lévis est coupée du reste du quartier par la falaise abrupte qui peut atteindre près de 35 mètres, créant une barrière géographique et perceptuelle entre le secteur de la Traverse et le plateau. La falaise marque le territoire lévisien et confère au Vieux-Lévis sa silhouette urbaine caractéristique. .. sa mise en valeur est un élément étroitement lié au processus de revitalisation du quartier ancien.
L’époque du conseiller et maire Lehouiller de Lévis marquera l’occultation d’un élément naturel identitaire du Vieux-Lévis, la falaise, contrairement à cette époque du maire Guy Lachambre de Saint-Malo, qui a présidé à la reconstruction majeure de tout de ce qui faisait jadis l’identité d’une belle ville et forteresse de la côte bretonne de France.
Yvan-M. Roy